Né à Terrasson le 8 mars 1851, il part au collège de Montignac à 8ans puis à Brive avant d'entrer au collège de Périgueux en 1861.
En 1868, muni du baccalauréat es-lettres, il monte à Paris comme étudiant et obtient le baccalauréat es-sciences à La Sorbonne.
En 1875, le diplome de docteur en poche, il revient s'installer à Terrasson.
Médecin de l'hôpital de Terrasson, face à son dévouement, la commission de l'hospice fait la démarche pour le faire décorer de la légion d'honneur qu'il refusera.
Il occupe une grande place au sein du conseil municipal de Terrasson, il en sera Maire adjoint, conseiller d'arrondissement puis maire de 1903 à 1909.
Une fois Maire, il décide d'embellir la ville avec de grand projets comme l'édification de l'hôtel de ville ainsi que l'hôpital-hospice.
Il décède à Terrasson le 24 Mai 1921.
Le docteur Feytaud est un érudit, il s'intéresse à de très nombreux domaines comme les sciences et la physique. Il donne des conférences, participe aux oeuvres post-scolaires.
Il affectionne également les sciences naturelles, la botanique, l'entomologie ainsi que la géologie. Il sonde toute une gamme de terrains de la région et en rédige une étude " la géographie physique et la géologie de Terrassonnais" celle-ci sera publiée en 1933. Il consacrait ses dernières recherches consacraient " aux sables du Périgord ".
Il étudie également le patois local et en écrit une grammaire patoise précédée d'une étude sur la phonétique ainsi qu'un dictionnaire patois-français et français-patois.
Il s'adonne à l'écriture au travers de recueils de vers :" petits tableaux de mon pays", conservé par la famille.
EXTRAIT DE NOTRE PATOIS D'O
Oui, nous devons notre unité
Au labeur millénaire d'hommes
Dont nous avons tout hérité.
Nous ne savons ce que nous sommes
Qu'en sachant ce qu'il ont été.
La vie du docteur Feytaud sera marquée par la tragique disparition de sa fille Amélie à l'âge de 29 ans.
Amélie est née le 18 avril 1887, elle est la benjamine de la famille avec un frère et une soeur. Jusqu'à ses 18 ans, elle est élevée au sauveur de Terrasson et devient ensuite présidente de la congrégation des enfants de Marie et se dévoue pour le pensionnat Jeanne d'Arc.
En novembre 1918, la grippe espagnole sévit à Terrasson, Amélie est souffrante et doit s'aliter le 12 novembre. Dans la nuit du 21 au 22, la maladie prend le dessus, elle reçoit l'extrême onction et décèdera le vendredi 22 novembre 1918 vers 16h.
De grandes funérailles lui furent rendues, les enfants de Marie et ceux du pensionnat de Jeanne d'Arc escortent le char funèbre tendu de blanc. Le tout accompagné d'une foule immense.