Les fondations du pont vieux reposent sur le rocher, il est construit en grés grossier provenant de Cublac.
Il fut édifié un peu en dessous de l'emplacement d'un gué qui existait depuis le VI° siècle.
Il mesure 104,05 mètres de longueur pour une largeur allant de 4,20 à 4,50 mètres.
Il est composé de 6 arches de différentes ouvertures donnant un aspect de pont en dos d'âne.
Sa construction a été longtemps discutée, on sait qu'en décembre 1182, Geoffroy, seigneur de Vigeois signale la venue de troupes à la solde du vicomte de Limoges pour envahir le Limousin.
Il fut édifié sous la direction d'un maître d'oeuvre venu de Saint Martial de Limoges avec les ressources des moines de l'abbaye de Terrasson. Pour mener à bien ces travaux, les moines bâtisseurs durent vendre une partie des biens de l'abbaye aux moines de Dalon.
Coté rive droite et attenante à la maison " Bouquier " était lié une tour octogonale de 2 à 3 mètres de circonférence dont la porte d'entrée portait les armes de l'abbaye. Elle servait soit à La Défense du pont soit à une système de péage.
Lors de la guerre de 100 ans, les deux premières arches rive droite furent détruites et c'est Bertrand de Roffignac, abbé de Terrasson à la fin du XV° siècle qui procède à leur restauration. Deux nouvelles voutes en arc de cercle surbaissé viennent compléter l'édifice et sont toujours présentes aujourd'hui.
À la fin de la fronde, en 1653, Hector d'Aubusson, seigneur de Castel Novel, pour empêcher les troupes du prince de Condé, battues à Badefols de rentrer à Terrasson rompit la 4° arche du pont à partir de la rive droite.
C'est vers 1660 que Jean de Reilhac de Montmège, abbé de Terrasson la fit restaurer.
En 1720, le pont est en très mauvais état, un projet de réparation est établi par l'ingénieur Ubelesky. Les travaux sont effectués en 1725 sur les instances du Duc de Noailles, pair et maréchal de France. Ces travaux s'élèvent à 12 000 francs.
La crue de 1783 entraine une fois de plus des réparations pour un montant de 10 000 francs. Cette dépense vit la transformation en arrondi de l'extrémité des avant becs des piles anciennement en pointe.
En 1794, un corps de garde fut élevé sur le refuge de la première pile de la rive gauche. ce petit bâtiment comprenant un rez de chaussée et un étage. Il servait de corps de garde et de prison. Il sera démoli en 1812 en même temps que la tour rive droite lors des travaux de réfection de la route national de Lyon à Bordeaux.
En 1824 sa solidité est remise en question, il fut recouvert d'une épaisse couche de sable pour éviter les dislocations, mais cela n'est pas sans conséquence, les parapets devenants plus bas, peut de gens osait l'emprunter de peur de chuter dans la Vézère.
Suite à ces dangers répétés le maire de Terrasson en réfère au Préfet pour envisager la construction d'un nouveau pont par intérêt public.
Le pont vieux est désaffecté en 1833 et sa couche de sable enlevée et sera par la suite classé aux monuments historiques.